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Impacts environnementaux du numérique
Le numérique est à l’origine de grands progrès dans de nombreux domaines que sont la communication, le calcul, l’optimisation, le commerce our le divertissement.
A présent, il est omniprésent dans tous les secteurs de nos vies. Nos sociétés sont tout numérique. Nous avons tendance à penser que le numérique étant invisible est purement virtuel et immatériel: c’est une illusion. Pour une démonstration de la matérialité du numérique, lire mon précédent article Derrière un clic...
3 TIERS
Le numérique est composé de 3 domaines:
- les équipements utilisateurs (ordinateurs, mobiles, objets connectés…),
- le réseau (antennes mobiles, cables sous marins…),
- les datacenters (serveurs…)
Le poids de chacun de ces tiers dépend de leur nombre. Et ce sont donc les équipements utilisateurs qui tiennent la plus grand part des impacts. En 2021, nous les estimions à 34 milliards?! Alors que les 5'000 datacenters à travers le monde comptaient 67 millions de serveurs.
CYCLE DE VIE
Un impact environnemental doit toujours être considéré sur l’ensemble du cycle de vie du système considéré soit: la fabrication, l’utilisation et la fin de vie. Découvrons le cycle de vie du numérique:
La fabrication
Le numérique nécessite des ressources pour les matériaux le contituant. Prenons l’exemple d’un téléphone:
- du pétrole est nécessaires pour les plastiques
- du silicum pour le verre de l’écrans,
- des métaux, des métaux rares et des terres rares pour les différentes composants. Pour 1 mobile de 250g, 220 kg de ressources seront nécessaires. L’ensemble de ces métaux sont particulièrement difficile et complexe à extraire de la croûte terrestre et l’extraction nécessite de très grande quantité d’eau sans compter la pollution qui s’en dégage.
A la vue de la photo de cette mine de Cuivre et d’Or en Papousie, nous pouvons facilement nous rendre compte des impacts sur la biodiversité et les populations locales via la pollution et le stress hydrique générés.
L’utilisation
La fin de vie
En tant que Designer, cette connaissance est utile pour deux raisons :
Avoir conscience des biais cognitifs des utilisateurs que l’on étudie pour mieux les comprendre, pour créer ou améliorer des interfaces qui aident les utilisateurs à faire face aux 4 problèmes majeurs mentionnés ci-dessus. Prendre conscience de ses propres biais cognitifs en tant que concepteur afin que ses analyses soient plus précises et respectueuses de la réalité. Je suis sûr que cela peut être utile pour tout le monde aussi 😉 .
Mais qu’en est-il de l’intuition ? Peut-on lui faire confiance ? 🤔
Albert Einstein a écrit que “le plus important pour un scientifique n’est pas dans ses diplômes, ni dans le nombre d’années d’études, ni même dans son expérience, mais simplement dans son intuition”. Et de nos jours, l’intuition est souvent louée comme l’une des principales qualités des leaders (avec la rigueur, la curiosité, la confiance en soi).
J’ai lu récemment dans une interview de la chercheuse en neurosciences Fanny Nusbaum, que pour s’entraîner à être performant, il était bon “d’écouter son inconscient cognitif au quotidien, de flairer l’information et de déclencher les choses plus rapidement sans vérifier le pour et le contre pendant des heures”.
L’intuition nous permettrait de capter des informations utiles (signaux faibles) pour prendre une décision sans passer par la raison et la logique ; l’intuition serait une certitude.
LES DEUX VITESSES DE LA PENSÉE
Le cerveau est un organe complexe. Selon le concept du prix Nobel Daniel Kahneman, notre pensée serait un système à 2 vitesses:
Le premier automatique, peu conscient sans raisonnement, Le second, plus lent, analytique. Revenons aux définitions :
L’intuition est une forme de connaissance immédiate qui ne nécessite pas de raisonnement. Les biais cognitifs sont des facteurs qui interviennent dans le raisonnement et dans le traitement de l’information. Ainsi l’intuition interviendrait au niveau du système 1 alors que les biais cognitifs interviendraient dans le système 2 mais aussi dans le système 1 selon Daniel Kahneman.
VRAI OU FAUX
Un biais cognitif est une erreur dont la direction est prévisible. Alors qu’une intuition est une certitude. Le biais serait faux et l’intuition serait vraie.
Dès lors, ne devrions-nous pas nous méfier des biais cognitifs et faire confiance à notre intuition ? Cependant nous devons être capables de les différencier. 🙃 Comment pouvons-nous être sûrs qu’une intuition n’est pas fausse ? Dans ce cas on ne parlerait pas d’intuition mais d’intuition-illusion… mais alors une intuition fausse serait-elle un biais ? 😵💫
LES EXPÉRIENCES ONT MONTRÉ QUE…
Il a été prouvé (par des expériences sur de grands échantillons) que l’intuition s’avère juste lorsque les gens ont de l’expérience et ont appris à reconnaître cette expérience. L’intuition dépend donc d’une certaine forme d’expertise (M. Einstein, désolé, vous n’aviez pas tout à fait raison 😜). De nos expériences répétées dans un domaine découle une expertise qui nous permet de développer une intuition dans un domaine donné.
ANALYSER EN FONCTION DE L’EXPERTISE
Mais dans tous les cas, n’oubliez pas qu’il n’y a pas de causalité entre une bonne décision et un bon résultat. 😉
Bibliographie
Sensibilisation à l’impact environnemental du numérique
En tant qu’animatrice professionnelle de la Fresque du Numérique, je vous propose un atelier sur une demi-journée pour sensibiliser vos équipes.
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